Rue de Paris

DESCRIPTION :
Plusieurs personnes sont dans la rue, certains à attendre que le tramway passe. Un couple au premier plan finit de traverser la rue, quelques enfants posent devant le photographe. A l'arrière, comme bloquant l'horizon, des maisons serrées au minimum à quatre niveaux se dressent avec des publicités, certaines (rares) avec des balcons

HISTOIRE :
Il s'agit du bas de la rue de Paris, pratiquement en face de l'église Notre-Dame et de la rue Saint-Jacques. Au bout de la rue se devine le quai de Southampton. Le tramway 10 dont Graville est la destination remonte lentement la principale rue commercante du Havre.
Le commerce (au n°37 et 37bis) "Nil Melius" fait l'angle avec la rue Frédéric Sauvage. Il s'agit d'un marchand de chaussures : "Nous les fabriquons, nous les vendons" : 9frcs 25 pour les hommes, 8Frcs 25 pour les femmes. Ce commerce dont l'enseigne signifie "Il n'y a rien de meilleur" (en fait, la locution latine exacte est "nihil est melius") disparait en 1910. Son voisin est un magasin de souvenirs spécialisés dans les objets en coquillages : son enseigne est d'ailleurs intitulé "Souvenirs du Havre". Une plaque au dessus du 1er étage indique qu'il y a un atelier de réparation d'horlogerie tenu par la veuve Pottier. Enfin, à ses cotés, une enseigne baissée nous indique que le débit de tabac est transféré au 25 rue d'Estimauville. Suivent ensuite un magasin de souvenir, un coiffeur qui vend des perruques et des postiches, puis encore un magasin de curiosités. Dans cette maison, au 4ème étage, un homme se penche au balcon, témoin attentif d'une rue de Paris grouillante et animée.